dimanche 15 novembre 2009

Je blogue, tu blogues, nous bloguons...

Oy oy oy oy oy!
(comme diraient les lumineux célibataires d'OD)

Petite suggestion en passant: allez lire le blogue de 2 blondes en Amérique profonde, au http://amere-america.blogspot.com/

Mon coup de coeur? Gary et son chien Mop, canines menaçantes et grognements de caniche audibles même sur photo. Bravo à Sandra Robidoux pour ses succulents clichés et sa plume grandiose.

Vous allez adorer, en ce mois de novembre morne et sans espoir. Armés d'un whopper et d'un dix litres de crème soda, installez-vous confortablement dans votre gros Lazy-Boy, ouvrez la télé, mettez-la sur mute (pour l'ambiance) et suivez les péripéties des deux blondes. C'est aux states que ça se passe pour le prochain mois...


vendredi 23 octobre 2009

Pardon, on n'est pas des cochons

ok. ok. ok...

c'est stressant de s'imaginer neurologiquement kaput
c'est poche de penser que les géants pharmaceutiques s'en mettent plein les poches
c'est nul de passer 4 heures en ligne pour se faire trouer l'avant-bras
alors que c'est si plaisant d'envoyer des courriels terrifiants, dogmatiques et dépourvus de tout sens critique à propos du droit à la non-vaccination...

Là-là, la mégère en moi en a plein son petit bandeau de ménagère

je vais me faire vacciner pour éviter que les enfants et les vieux autour de moi crèvent parce que "j'avais peur des complications"
je vais me faire vacciner pour éviter de passer 10 jours à hurler de mes poumons détruits que j'ai donc ben une grippe d'homme
je vais me faire vacciner pour m'assurer de ne pas me retrouver dans la gang de sans-génie qui se fient sur tout le monde pour leur permettre de rester en santé
je vais me faire vacciner parce que je m'en fous de pogner le Guillain-Barré (ça sonne si bien!)
et que ça ne me tente pas du tout que mes proprios me retrouvent pourrie au début du printemps
et aussi parce que je trouve ça bien plus loser de porter un masque dans le métro (si c'est pas un masque de Spiderman)

En fait, je suis très excitée à l'idée de discuter avec une femme de 94 ans qui a, elle aussi, survécu à une pandémie; il me semble qu'on pourrait papoter durant des heures.

Et ça, ça me fait une bien plus belle jambe (c'est Nana qui le dit)





vendredi 16 octobre 2009

On y arrive


En cette période automnale, les Ménanagères sont plus actives que jamais à récurer leur vieilles casseroles, laver leur linge sale (en famille), mijoter de savoureux potages à la courge musquée et vous époustoufler de leur humour douteux.
En plus, le début officiel de la saison de hockey nous promet des émotions fortes et beaucoup d'inspiration pour de nouvelles entrées sur ce blog.
Dès que je saurai le numéro d'au moins 3 des nouveaux joueurs des Canadiens (et, accessoirement, être capable de dire le nom de Cammalleri sans faire de faute - Cavalleri ? Camarelli ? Caliméro ? Caballero - de Chile), je vous reviens avec un cours 101 de psychologie (des personnages) du CH.

Ça sent la coupe.

Lady of Shâlotttte


Une rétrospective de Waterhouse est présentée en ce moment au Musée des Beaux-Arts de Montréal.
Inutile de vous dire qu'on est mortes de rire.

jeudi 15 octobre 2009

La ballade des gens heureux


Parlant de confettis pis de beau monde sur leur trente-kek (difficile de dire un ou six, ça en dit trop long sur notre âge...) dans le métro, j'ai récemment été emportée par une fantaisie, telle une Francine Ruel en plein festival d'Eastman, lors d'un trajet sur la ligne bleue.

Pourquoi, lorsque la voix de robot nous informe que le service est rétabli sur la ligne orange entre Lionel-Groulx et Côte-Vertu en pleine heure de pointe, des effets sonores de serpentins qui tombent, des bruits de crécelles et d'applaudissements nourris ne retentissent pas à nos oreilles via le tonitruant système audio du métro de Montréal ?

Prenez le temps d'imaginer la scène.

Je vous le dis, on se mettrait tous à céder notre place à quelqu'un qui n'a même pas le cheveu un tant soit peu poivre et sel, on ferait des high-five à des inconnus en époussetant nos épaules jonchées de confettis, on licherait la pôle pleine de H1N1.

On serait yink plus heureux.

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Parlant d'être heureux, petit 'hint' pour les quétaines: la truculente station radio 103.9 nous offre une ribambelle de vieux hits à longueur de journée. Radio-Laurentides et ses pubs régionales vous réchaufferont le coeur, à grand coup de "Vous m'avez monté un beau grand bateau", de "Femme, je suis femme, dans tes bras" et de "Billy, j'te veux dans ma vie". De quoi passer un automne crissement pas à mode, mais tellement réconfortant...





mercredi 14 octobre 2009

L'école du show business

Dans le métro, une de mes pubs préférées est décidément celle de l'École du Show Business (porte-parole: Martin Deschamps, juste pour ça j'ai envie de m'inscrire).
J'ai remarqué aujourd'hui que leur slogan était: "Découvrez le show business qui est en vous".
Entre les stations Acadie et Fabre, je me suis mise à fantasmer à une pluie de confettis, des trompettes célestes ou la Place des Arts crowdée de beau monde trendy.
Et, bien sûr, mes remerciements au prochain Gala (je préférerais L'Adisq ou les Gémeaux mais je me rendrais même jusqu'au Gala des Oliviers, c'est pour vous dire).

Mais qu'est-ce qui me dit que mon seul show business intérieur, ce n'est pas Josélito ou La Toupin ?
Ça m'a un peu refroidie.

Maudite publicité.

lundi 12 octobre 2009

Nez rouge

Non, je ne veux pas parler du nez de clown et de la mission poétique de Guy Laliberté (ou d'écrire une petite fable avec les personnages Goutte d'eau, Terre et Soleil). Ni, par extension, de Claude Péloquin (quoique la tentation soit grande, à l'instar du succulent blog "Ma tuque est une perruque", de revenir sur ce charmant personnage...).

Je ne veux pas non plus parler du tout aussi succulent film à succès Nez rouge (Patrick Huard, Noël, une comédie romantique, quoi de plus logique comme association ?).

Non, je veux parler, au sens le plus littéral du terme, de NEZ ROUGE.

Mon nez est rouge. Tout le temps.
L'été, à cause des coups de soleil. L'hiver, en raison du froid. Le printemps et l'automne, à cause des allergies.

Liftings, dermato, petits pots de crème, saine alimentation ou séances chez le psy n'y changeront rien (quoique Nautilus Plus, d'après ce que j'ai vu de leurs nouvelles pubs, aurait sûrement quelque chose pour moi: une équipe de deux personne -nutritionniste et entraîneur - qui changera à jamais ma vie...) Je pourrais même en faire un slam et dire que je m'aime - ça, c'est une autre histoire.

Le fait est que je dois me résigner à avoir l'air d'une semi-alcoolique (ou de Louise Marleau à la succursale SAQ de Duluth).
Et comme Tendre Époux et moi sommes si cheap que nous avons décidé de ne partir le chauffage que le 1er novembre, je me promène en cache-nez (à ne pas confondre avec cache-sexe) dans le Lôôôôôôôôôft.

La vie est dure (ou, comme dirait l'autre: pas de pitié pour les croissants).

dimanche 11 octobre 2009

Guide de survie


En ce temps de sur-spécialisation et de compétitivité (ou simplement en raison d’un syndrome d’indécision chronique), nombreux sont ceux qui accumulent les diplômes. S’il peut être déprimant d’avoir près de 30 ans et d’être encore à l’école, imaginez le choc de recommencer un Bacc avec de charmants rejetons des années ’90.

C’est comme être docteur Doogie … mais à l’envers.

Guide de survie à l’usage des étudiants universitaires de 1er cycle nés avant 1983.



L’Histoire

À la question « Où étiez-vous lors des attentats de 2001 ? », évitez de répondre « En voyage avec des amis, au Maroc », « Dans un cours à l’Uqam » ou même « Je ne m’en rappelle plus mais j’étais lendemain de brosse ». Cela pourrait mal passer (surtout la dernière) – ils étaient en 6è année, à l’époque.


Les lunchs

La prochaine fois que vous n’aurez pas de lunch – c’est-à-dire : presque tout le temps –, au lieu de dire que vous n’avez pas eu le temps de faire votre épicerie ou que votre coloc a fini votre lasagne, accusez votre mère : « Elle n’a pas eu le temps de faire mon lunch, elle travaille tard ces temps-ci ».

On vous offrira sûrement une moitié de sandwich ou des crudités dans un tupperware.


La vie, l’amour

Ne faites pas de sarcasme lorsque vous entendrez le bel enthousiasme de vos collègues qui, au début de leur première année d’université, savent exactement ce qu’ils veulent faire dans la vie, et où ils seront dans 10 ans. Ne tentez pas de les convaincre qu’ils changeront d’idée 22 fois, que le milieu du travail les décevra ou qu’une folle histoire (brève) d’amour les poussera à changer de ville. Vous passerez pour quelqu’un de vraiment négatif.

Dans un même ordre d’idée, ne commentez pas la relation amoureuse de Marie, tellement amoureuse de son chuuuuuuuum rencontré l’été dernier dans le resto ou le camp de jour où ils travaillaient ensemble (et qui parle déjà de leurs futurs enfants) :

1- Les serveurs sont souvent des crosseurs

2- Une relation de 2 mois, c’est garant de rien. Elle l’apprendra bien assez vite.



Lieu de résidence

Faites bien attention aux gens que vous choisirez pour vos travaux d’équipe. Vous pourriez vous retrouver dans un sous-sol de Blainville, Pierrefonds ou St-Bruno-de-Montarville.

Lorsqu’on vous demandera si vous habitez en appartement, ne précisez pas que cela fait 8 ans. Ils penseront que vous êtes en fugue depuis secondaire 1.


La TV

Si quelqu’un se met à vanter les mérites comiques de Marc Labrèche, taisez-vous ou parlez de 3600 secondes d’extase ; une référence à Prof Bof les laissera indifférents (ils n’ont jamais écouté Le Club des 100 Watts).


La cruise

Lors d’un party de début de session, ne vous offusquez pas si un gars que vous trouvez de votre goût vous dit : « Toi, t’as écouté Watatatow, c’est ça ? Moi, je suis plus de la génération Ramdam. » Il voulait peut-être souligner votre âge, et par le fait même votre expérience, respectable.

À ce sujet, chanter « Quand on se donne … à une femme d’expérience » est peine perdue (il n’a jamais connu Francis Martin sous son vrai nom).


Sur ce, bon Bacc …


-Mégère-


PS : Merci à Amélie Cauchon et à Nana pour leurs faits vécus!




lundi 5 octobre 2009

Souvenir -raté- d'enfance


Voici probablement le personnage le plus marquant de mes livres d'enfance. J'ai cru tout ce temps-là qu'il s'agissait d'une petite fille.

J'ai appris aujourd'hui qu'il s'agissait d'un petit gars. Ou d'un personnage asexué, selon ma mère (quoi de moins mélangeant pour les enfants !).

Comment voulez-vous, avec tout ça, que je gère bien ma féminité ?

Chienne de vie.


- Mégère-

samedi 3 octobre 2009

AMAP (pour les intimes)


J'aurais voulu écrire un message plein d'amour, mais ce ne sera pas pour cette fois-ci. Non, encore une fois un peu de ressentiment.
Disons-le d'entrée de jeu: je n'aime pas les vendeuses chez American Apparel.
Ah! je vous vois d'avance venir avec des explications de complexe du colonisé (la proportion de vendeuses anglos dans lesdites boutiques approchant le 100%) et de ressentiment par rapport à la "chix-itude" des dites demoiselles (qui, avouons-le, arborent fièrement le look Mile end avec une minceur qui compense souvent le manque de goût - manque de dégoût comme dirait l'autre).

Je vous arrête tout de suite ici pour vous assurer qu'il ne s'agit d'aucun de ces 2 arguments. Premièrement, je trouve sympathiques les vendeuses anglophones d'autres boutiques. Je pousserais même plus loin en disant que compte tenu de mon bilinguisme mille fois prouvé (acquis entre autres grâce à ce boulot, en anglais, dans une entreprise grecque d'uniformes scolaires - il n'y a pas de sot métier), je manie admirablement le vocabulaire du "turtle neck", de la "Oxford shirt", de la "school girl skirt". Quant au physique, la minceur des demoiselles d'autres commerces n'inspire aucunement chez moi de pulsions violentes.
Le mystère reste donc entier.
En attendant des explications, je magasine en silence chez American Apparel, sans demander l'aide des vendeuses, et en essayant mes vêtements sans sortir des cabines d'essayage - qui manquent souvent de miroir.

Inutile de préciser que je fais souvent de mauvais achats.


-Nana-

jeudi 1 octobre 2009

si j'étais

Si j'étais un Q-Tips, je n'hésiterais pas longtemps. Si j'étais une paire d'écouteurs, ouh lala, là non plus.

Je fantasmerais sur des oreilles vastes, aux cavités profondes, où les sons s'engouffrent sans contrainte. Je mourrais d'envie de voir le monde du haut d'une protubérance auditive confortable et spacieuse. Je chercherais de par le monde mon oreille d'amour, celle que j'ai attendue toute ma vie.

Je rêverais de me blottir dans les oreilles majestueuses de Jacques Martin.

mercredi 2 septembre 2009

La cigale ayant chanté tout l'été...

Pardon à tous nos assidus lecteurs pour cette pause publicitaire prolongée.

Nous devions nous refaire une beauté, compléter notre tan cramoisi en vue de ce long hiver qui approche, faire le plein de provisions riches en graisse animale et répondre aux nombreuses lettres d'admirateurs secrets écrites en étranges caractères de journaux découpés.

Ceci étant écrit, vous pouvez tous et toutes sortir trompettes, flûtes de pan merveilleuses, crécelles de tout acabit et surprenants haut de forme multicolores : les Ménanagères sont de retour... pour l'instant...

Car comme nous nous approchons désormais à grand pas du nombre spectaculaire et applaudi de par le monde de 3 membres fidèles, nous sentons bien évidemment la pression monter tel un ascenseur rempli de jeunes ballerines anorexiques. Un trac d'avant-scène nous prend dès que la page blanche fait des siennes, redoutant de déplaire par nos commentaires acerbes de vieilles gribiches radicales à cette bonne populace qui nous fait l'honneur de lire, bon an mal an, ce blogue tant couru par les internautes VIP. Ainsi, le ton deviendra parfois plus caressant à votre douce oreille électronique; nous vous proposerons de bonnes recettes canadiennes pour agrémenter vos froides soirées avec Robert et les enfants, nous vous conseillerons des best sellers aux judicieux conseils psychopop, nous vous envelopperons de plus d'amour car VOUS NOUS EN DONNEZ TANT !!!

Sur ce, rendez-vous cet automne, entre les Sorel et Magog du cyberespace.

Apportez votre vieille doudoune pour plus de confort, on s'occupe du reste...


vendredi 7 août 2009

Prendre les femmes pour des tartes (aux petites baies)


Perdre 41 livres en 2 mois: rien de plus facile.
Faire disparaître ses disgracieuses vergetures en un tour de main: un jeu d'enfant.

Une p'tite crème lissante, offerte sur le net, peut mettre fin définitivement aux toiles d'araignées qui vous suivent depuis vos 13 ans, couvrant cuisses, fesses et ventre, vous redonner confiance en vous et enfin pouvoir aspirer au bonheur. Un soupçon d'acai berry et un traitement en gélules pour décrasser votre colon (yeurkkk!), le tout offert gratuitement en version d'essai (avec un léger supplément de 517.98$ en frais de poste et de manutention...) pourrait vous permettre d'accéder enfin à ce corps de lolita aux seins rebondissants, à la croupe d'enfer et au port altier en moins de deux.

Vous avez dit : "Bonheur et allégresse" ???

Je dis : "bullshit, arnaque et atteinte à l'intégrité intellectuelle des femmes" .

Quand des publicités cheap envahissent notre subconscient via un habile procédé subliminal consistant à afficher à chaque page consultée sur internet un encart vantant les mérites des potions miracles pour perdre sa culotte de cheval et son over utérus sans suer une goutte, sans devoir couper un peu dans le gras trans ingurgité, j'ai envie de lancer mon laptop par la fenêtre du 3e.

On nous présente une jeune femme à la maison qui était au bord de la crise de nerf en raison de sa surchage pondérale. Mère accomplie, épouse modèle, il ne manquait à son bonheur qu'une perte drastique et dangereuse de poids. Julie Desrosiers de Montpellier, en version française au http://www.bloguedejulie.com/?t202id=61881&t202kw=Julie-CA, ou encore Isabelle Desrosiers de Montréal au http://bloguedeisabelle.com/1/?t202id=6165&t202kw=3, (même fille, même face, mêmes résultats, seules différences: elle a découvert le traitement choc sur TVA dans un cas ou sur France2 dans l'autre, elle a perdu le poids en livres ou en kilos selon le pays d'origine et écoute Deux filles le matin au Québec et Oprah en France...) nous promet de "perdre du poids ventre"(sic) sur notre propre page Facebook si on se bourre la fraise de son cocktail pas sain sain. Un ventre ciselé, abdominalisé à l'extrême, bronzé et luisant fait la promotion des petites capsules. C'est, il va sans dire (!!!), l'ancien ventre de Julie, qui était, il y a 37 jours, flasque et déformé par les nombreuses grossesses qui ont pourri sa vie, si on lit attentivement le sous-texte...

Grâce au seul effet du nettoyeur de colon et des petites baies, cette femme qui veut "seulement (être) une mère dévouée et veut garder la forme et être en santé le plus longtemps possible" et qui "adore regarder la télévision durant le jour" (ok, là on n'a plus aucune sympathie pour ta prise de poids, Julie) peut aujourd'hui témoigner de l'efficacité des pubs internet : "C'est comme si j'étais née une seconde fois. Mon mari est fier de moi et de ce dont j'ai accompli. J'ai plus d'énergie pour jouer avec mes enfants et j’ai des amis. J'ai une silhouette vraiment trop sexy en plus ;)"

Ben bravo pour toi, Julie. Ton mari est fier de toi, tu peux jouer avec tes enfants, tu as des amis. Tout ce que tu n'aurais jamais pu avoir en pesant 19 kilos de plus...

Il serait peut-être temps de brûler une couple de brassières de chez La Baie sur Internet.

- Nana -

jeudi 30 juillet 2009

Histoire de champignons

On apprenait cette semaine (désolée, aucun lien vers cyberpresse à insérer ici, donc aucune crédibilité - qu'à cela ne tienne!), enfin: j'entendais cette semaine à la radio qu'un décès était survenu cette semaine à la suite de l'ingestion de champignons vénéneux. Deux fillettes auraient également été intoxiquées, et ont dû êtres traitées à l'hôpital.

Bref, en en plus des corneilles qui pullulent dans la ville (voir une entrée précédente de ce blog), il semblerait que les champignons poussent comme des... champignons (ouf!), une conséquence des pluies abondantes de cet été. Et il semblerait aussi que des personnes, voyant ces champignons pousser sur leur pelouse résidentielle, ont le réflexe de les ingérer. Car on ne parle pas ici de champignons glanés ici et là au cours d'une balade bucolique en forêt, mais bien de champignons citadins...

Bon. Je pourrais m'attarder longtemps sur le fait que je trouve étrange d'avoir l'idée, passé 8 ans, de manger des champignons poussant devant son bungalow de Saint-Bruno de Montarville...
Mais je retiens plutôt une autre chose de ce fait divers: la revanche de la nature. Le bon vieux retour des choses, vous savez cette époque de jadis-naguère où l'homme devait lutter pour survivre, cueillir des baies (les bonnes, pas les empoisonnées), chasser le buffle (euh...), se battre contre les éléments.
Je ne veux pas parler des catastrophes naturelles dues par le réchauffement climatique, ni de la dérive de l'industrie alimentaire et des poulets en cage. Je ne veux pas parler du retour à la terre. Je ne veux même pas provoquer une petite prise de conscience. Je ne veux pas être Laure Waridel.

Non, je retiens une autre chose de ce fait divers: la revanche de la nature. Comme un poing de poing dans la gueule. Dans tes dents, être humain. On est anxieux par tout et rien, on a peur d'être violée dans une ruelle, de se faire piquer son contrat par un jeune travailleur autonome opportuniste ou de se faire voler son identité sur les internets.

On en a oublié cette bonne vieille loi de la nature, de celle qui dit qu'on devrait avoir peur de certaines espèces de champignons toxiques. Mortelles.

Et vous savez quoi ? Ça a été la nouvelle la plus rassurante de la semaine.

Ce n'était qu'un rêve ...


Vous rêvez d'être une beauté ?
De tenir une valise?
De dire "Bonsoir Julie" ?



Voilà de quelle façon la production du Banquier veut appâter des individus pour rester debout durant 2 heures, à TVA.
Suis-je la seule qui ne rêve pas de tenir une valise et de saluer Julie Snyder?

lundi 20 juillet 2009

Les voisins

Depuis mon déménagement dans ce quartier que j'aime sans l'aimer, je passe tous les jours devant un appartement qui a l'air MA-LADE. Au coin d'une rue, un genre de loft mais à différents niveaux, plein de plantes, de grandes fenêtres givrées qui semblent cacher un mobilier incroyable, tout simple mais où il ferait bon vivre.
Je suis jalouse de cet appartement depuis le lendemain de mon déménagement. Tout a l'air tellement pur, là-dedans.
Aujourd'hui, j'ai vu Stefie Shock fouiller dans ses poches au coin de la rue. Pour déverrouiller la porte de son loft.
Qui m'a semblé tout d'un coup moins pur, moins propre. Je ne sais vraiment pas pourquoi.

l'été c'est fait pour jouer

Ça y est: l'été est vraiment arrivé.

Jocelyne Blouin nous prédit du beau temps jusqu'au mois de septembre, les festivaux vont bon train, les terrasses sont pleines, les corridors de natation des piscines extérieures aussi.

C'est le temps de vivre. On a un mois, peut-être deux pour être vraiment humain. Sortir sans mettre la combinaison qu'étrenne Julie Payette dans Endeavour. Profiter de notre peau pas gercée par le froid. Boire du pina colada dans de très gros verres. Prendre ses vacances en même temps que tout le monde, bien qu'on ne soit pas tous travailleurs de la construction. Se gargariser de spectacles en plein-air, aller voir Dominic et Martin au St-Denis, contribuer au smog grâce aux effluves de nos barbecues.

Ok, bien d'accord. Mais une fois qu'on a vu De père en flic douze fois au Ciné-Parc, qu'on a essayé en pleurant tous les jours depuis le solstice d'été notre bikini triangle, qu'on a bu du pastis jusqu'à avoir l'accent marseillais, qu'on s'est fait piétiner les orteils dans les foules du quartier des pestacles sans avoir vu l'événement du siècle promis par Laurent Saulnier, qu'est-ce qu'on fout?

On s'approprie le carré de verdure devant chez nous et on y plante des graminés pour embellir notre si jolie ville? On réactualise aux deux minutes notre page du quoi faire aujourd'hui tout d'un coup qu'on nous propose autre chose que du théâtre d'été? On s'invente une personnalité sur Facebook et on se fait des faux amis en leur faisant croire qu'on allait au secondaire avec eux? C'est pathétique.

Pourtant, on est jeune, on a du temps et la volonté y est.

Mais pour vraiment tripper notre été, il faudrait probablement rentrer dans la gang des trente même faces du Mile-End (dixit Sandra) qui ont donc l'air de profiter de leur vie au maximum. Ils montent des expos, développent des projets vraiment underground et trippants, vont voir tous les shows de hipsters et se coucheront sur leurs quarante ans en se disant qu'ils ont vraiment vécu leur jeunesse. Ouin.

Pendant ce temps-là, on décape les boiseries de nos appartements loués, on écrit un blogue que personne ne lira jamais (ça a d'l'air que pour exister réellement, faut exister virtuellement...) et on fait semblant de chercher une job.

Oh! je l'ai. J'm'en vais proposer aux trente même faces un concept d'installation/performance. Je vais récupérer les stripes de tapisserie de différentes époques retrouvées durant le décapage de mes murs. Je vais les exposer dans un espace vierge, quelque chose de très tendance, épuré. Je vais développer une démarche artistique/conceptuelle/postmoderniste. Je vais démontrer, au sein d'une mise en scène éclectique accompagnée de musique electro mixée par un DJ autrichien, que le passé nous suit toujours, mais sous les multiples couches de présent apposées par nos fellows humans. Peut-être que ça pourrait se faire dans un loft désaffecté de Parc Extension. On pourrait faire ça en gang, tout nu et en position foetale. On pourrait faire faire des affiches par un artiste graphique en vogue. On pourrait filmer le tout et le mettre sur youtube.

Malade. Mon été va être trippant, finalement. Je finis mon décapage, j'arrose mes graminés pis j'y vais. Promis.

- Ménagère -

dimanche 19 juillet 2009

De la difficulté d'essayer de devenir sportive

À ceux qui, tout en arborant "fesses de fer et abdos d'acier" (comme le promet le titre du cours du lundi soir), vantent les méritent du conditionnement en salle ("Mais comment les gens peuvent-ils se passer d'activité physique?", "Si je n'avais pas ça, je ne pourrais pas survivre au stress du boulot", "C'est comme ça que j'ai rencontré Alain, aux machines pour le dos", "Si je veux continuer à me gâter le samedi soir avec une portion de gâteau de la DiStasio, il me faut mon entraînement du lundi et du mercredi"), je répond invariablement: "L'entraînement en salle, je ne peux pas". Devant les regards horrifiés, je m'empresse alors de répondre: "... alors que je peux faire du sport à l'air pur".
Ouf! échappé belle (et non, je ne parle de la chanson de Beau Dommage, mais bien du fait que je viens de me tirer d'affaire aux yeux de mes interlocuteurs: ils ne me voient pas automatiquement inscrite à "Qui perd gagne" dans quelques années).
Le problème reste pourtant complet, car je n'ai toujours pas résolu l'énigme suivante: comment combiner sport, orgueil, sudation et coquetterie?

Lorsqu'il m'arrive l'audacieuse idée de faire du vélo (et je ne parle pas de me déplacer d'un point A à un point B, me rendre au métro ou, plus quotidiennement, me diriger vers un débit de boisson), je suis rarement emballée par le fait de me vêtir de Lululemon de la tête aux pieds. La question est vite réglée, car même si je le voulais, je n'ai pas de vêtements Lululemon. Dans ma garde-robe, point de lycra. Non, allez savoir pourquoi, je suis toujours attirée par des tenues plus qu'inappropriées.
Résultat: il y a cette fois où, après 2 km pénibles à tenir à une main mon guidon, pendant que l'autre essayait d'empêcher ma superbe petite tunique Nümph de voler au vent, je me suis retrouvée sur Saint-Urbain, arborant ma petite culotte à une série de voitures arrêtées au feu rouge, pendant qu'une rafale passait par là... Il y a cette autre fois où mes boucles d'oreille, trop longues et assez massives (je me suis toujours demandée: tant qu'à mettre des boucles d'oreille, pourquoi se contenter de perles minuscules?), virevoltaient au vent à un point tel que j'ai cru que mes lobes se fendraient. Il y a cette fois où, pour galber un peu la jambe, j'ai mis mes si coquettes bottes vertes, à la semelle si lisse qu'après une série de "slides" élégantes sur les pédales, l'impensable se produise: collision pubis / barre de bicycle. Et j'en passe, et des meilleures: le classique "jupe qui pogne dans la chaîne", le douloureux "petites sandales de gladiateur dont les ficelles boudinent le mollet jusqu'au sang", l'humiliant "petite robe en tube qui descend juste un peu trop".
Car tel est le dilemme: être "appropriée" et grotesque OU être improductive (sportivement parlant), voire dangereuse... et coquette.
Je persiste et signe: vous ne verrez pas de lululemon dans ma garde-robe...

sauf peut-être, un jour, si vous me voyez à la pesée hebdomadaire à "Qui perd gagne".

-Nana-

jeudi 16 juillet 2009

les pistes cyclables

Je soupçonne les gens de mentir.
Quand ils disent "je vais acheter un pinte de lait", c'est faux.
Quand ils clament "je pars au boulot", c'est un mensonge éhonté.
Quand ils assurent "non, non, je ne peux pas te voir, je réécoute les funérailles de Michael Jackson sur le net", menterie suprême.

Tous, ils enfilent leur combinaison de lycra, leur casque Louis-Garneau, leurs étranges souliers malléables et leur gaines-culottes rembourrées. Tous, ils vérifient la pression des pneus, testent la rapidité de réponse de leurs freins.

Tous, ils s'en vont rider sur les pistes cyclables de Montréal.

En moins de deux, ils prennent d'assaut le circuit cycliste. Que ce soit un mercredi après-midi hors des vacances de la construction ne leur fait pas froid aux yeux. Ils vont manger la route.
Ils sortent de l'ombre, ils se rassemblent en crew infernale.

Toi, tu ne veux que sentir le vent dans tes cheveux, faire un peu d'exercice physique pour t'éloigner de la culotte de cheval, rejoindre un ami en quelque part, protéger la planète en montant sur ton bécyk. Mais c'est impossible.

Devant se positionnent les freaks, ceux qui se font barrer du circuit Gilles-Villeneuve parce qu'ils endommagent le bitume à force de rouler à la vitesse du son. Et tout autour de toi qui ne fais que se rendre d'un point A à un point B, il y a les autres. Ceux qui roulent tranquillement, juste à la limite de l'insupportable, ceux qui se placent en plein milieu de la piste, empêchant quiconque de les dépasser sans danger, s'arrêtant sans raison, se collant au cul des personnes normales qui se sentent alors immédiatement contraintes à faire du tandem involontaire avec Guy, Chantal et les marmots. La ride qui s'annonçait pourtant bien devient alors un cauchemar où tu essaies tant bien que mal de zigzaguer entre les mononcles sans te faire heurter par Lance Armstrong et son cancer des testicules. On peut tu se dire que tu n'es pas en train de profiter de la beauté du paysage et du plaisir qu'apporte la décharge de sérotonine dans ton cerveau de sédentaire?

J'haïs les pistes cyclables.

Elles me donnent envie de rouler sur l'échangeur Turcot, de renverser les piétons sur les trottoirs, de poser un réacteur qui fait du feu à l'arrière de mon bike pour brûler Guy, Chantal et les marmots. Elles me donnent envie de m'acheter un char conçu en 1981, loin, très loin des normes environnementales en vigueur actuellement. Elles me donnent envie de boycotter toutes les brillantes recommandations du ministère de la santé qui aime suggérer aux québécoisEs une marche de 15 minutes deux fois par jour pour éviter l'obésité. Elles me donnent envie de m'acheter un quadriporteur, de mettre un triangle fluo en arrière et de faire chier tout le monde, tant dans la rue, sur les trottoirs que sur les pistes cyclables.

- Mégère -

mardi 14 juillet 2009

Corneille

Nous ne parlons pas ici du chanteur Arènbi, mais bien du volatile.
Selon des sources sérieuses, il semblerait que nous soyons proches d'une invasion à Montréal. "Comment allons-nous maintenir un équilibre entre nous et les autres formes de vie ?" (M. Léveillé, expert et auteur de plusieurs livres sur les oiseaux et les corneilles).

On se le demande bien.